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Avesnois
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Ccanton de Maubeuge Sud, arrondissement d'Avesnes sur Helpe, département du Nord
Code postal : 59680 ; code INSEE 59649
Altitude : 200 mètres, 635 hectares dont 20 boisés
Fête communale : le dimanche de pentecôte
Hameaux et lieux dits : glarges et le stordoir
Anciens noms : cité en 1051 : Wattennias ; au XIIe siècle : Watigny, Watignies ; au XVIIe siècle : Wattigni, Wattigny
L'église primitive a été bâtie vers 900. La commune était dépendante, pour le culte, de Damousies. Le saint patron est Saint Ghislain.
Au XVe siècle existait un château-fort qui fut ruiné début XVIIe.
En avril 1879, le fermier de la ferme du Bois-de Glarge a découvert six tombeaux gallo-romains en un lieudit Hayettes, entre Wattignies et Dimont, avec quelques débris d'ossements et de tuiles.
Le 16 octobre 1793, à Wattignies, une victoire du général Jean-Baptiste Jourdan et de Lazare Carnot permet de libérer la ville de Maubeuge, assiégée par les Autrichiens.
Lazare Carnot, responsable de la conduite de la guerre au sein du Comité de Salut public (le gouvernement révolutionnaire), appréhende la chute de Maubeuge et l'invasion de la France à partir des Pays-Bas autrichiens (l'actuelle Belgique).
Il enlève le commandement de l'armée du Nord au général Houchard et le confie au général Jean-Baptiste Jourdan, avec l'assistance des généraux Kléber et Marceau. Originaire de Limoges, Jean-Baptiste Jourdan est un ancien soldat de troupe qui a combattu en Amérique pendant la guerre d'indépendance et s'est illustré le 8 septembre à Hondschoote.
Les autrichiens, maîtres de l'Escaut, par Condé et Valenciennes, de l'intervalle entre l'Escaut et la Sambre, par le Quesnoy et Mons, viennent assiéger Maubeuge d'où ils comptent pénétrer dans la vallée de l'Oise.
Maubeuge, soutenu par un camp retranché placé sur la rive droite de la Sambre et que défendent 20000 hommes, est attaqué par 65000 autrichiens que commande Cobourg. Jourdan, à la tête de 45000 hommes, est chargé de débloquer la ville.
Cobourg, laissant 35000 hommes autour de la place s'établit, pour attendre les événements, avec 30000 hommes, dans les positions formidables de Dourlers et de Wattignies.
Jourdan, partant d'Avesnes, fait attaquer
Cobourg sur toute la ligne - 15 octobre. Sa gauche
marche sur la Sambre par Saint-Waast pour
déborder la droite ennemie. Son centre fait
face à Doulers pour contenir Cobourg par une
vive canonnade. Sa droite s'avance sur Wattignies. La
gauche réussit d'abord dans son mouvement ;
elle s'empare de Monceau-Saint-Waast ; mais, assaillie
par la cavalerie, elle est rejetée dans le
ravin de Saint-Rémy. Le centre, au lieu de se
contenter de canonner Dourlers, veut s'en emparer de
vive force ; mais lui aussi est rejeté dans le
ravin qui le sépare de ce village. Cela donnera
naissance à la légende du tambour Stroh,
qui avait perdu la vie en voulant défier les
Autrichiens. La droite seule réussit à
se rapprocher de Wattignies.
Le lendemain, 16 octobre, Jourdan, jugeant mieux la
position, envoie 7000 hommes de renfort à
Dusquesnoy qui commande la droite, avec ordre de se
rabattre concentriquement sur Wattignies.
Là se concentre tout l'effort des troupes françaises, qui, débouchant de Dimont, Dimechaux, Choisies et Obrechies, abordent cette position au chant de la Marseillaise ; les autrichiens sont rejetés dans les bois et Wattignies est emporté. |
Cobourg, craignant de voir les français
victorieux s'unir aux 20000 hommes du camp retranché de
Maubeuge, donne l'ordre de la retraite qui s'effectue en bon
ordre, grâce à l'immobilité de la garnison
de Maubeuge, sous les ordres de Ferrand et de Chancel.
Le général Chancel
chargé de la défense de la place sera
peu après accusé d'inaction et
guillotiné à Paris en 1794.
Pour les Français, le succès de
Wattignies n'est qu'un répit avant que
l'ennemi ne repasse la Sambre. L'ultime offensive
autrichienne se dénouera à Fleurus
l'année suivante, une fois de plus sous le
commandement de Jourdan.
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Pour les Français, le succès de Wattignies n'est qu'un répit avant que l'ennemi ne repasse la Sambre. L'ultime offensive autrichienne se dénouera à Fleurus l'année suivante, une fois de plus sous le commandement de Jourdan. Wattignies prendra le nom de Wattignies la Victoire. Le monument commémoratif ne pourra pas être inauguré par le président Marie François SADI CARNOT, président de la république et petit fils de Lazare, assassiné à Lyon le 25 juin 1894 peu avant la date prévue.
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