Les registres de
l'état-civil ont enregistré cinq
décès par mort violente. Le premier est
dû au tonnerre, sur un près de la Vaqueresse,
deux par noyade, deux par armes, les quatre derniers
à la redoute du camp de falize.
Amélie
Gruniau est tuée par
le tonnerre
Nicolas Blaise, volontaire du 1e bataillon de
Mozelle
Henri Piedana, volontaire du 1e bataillon du district de
Douai
Nicolas
Cerisier, charpentier de
Rousies
Un inconnu, dont il est fait une description des
vêtements
A- Amélie Gruniau est tuée par
le tonnerre
L'an deuxième de la
république Française le douze thermidor a huit
heures après midi, le citoyen Joseph JAUMIN,
assesseur du juge de paix du canton de MAUBEUGE pour la
campagne, domicilie à la commune de ROUSIES m'a remis
à moi Mathieu Joseph FERET, officier public de la
commune de ROUSIES l'extrait du procès verbal de la
mort d'une citoyenne dont la teneur suit:
"Le douze thermidor deuxième
année républicaine, nous Nicolas JAUMIN,
assesseur a la justice de paix du canton de MAUBEUGE pour la
campagne en l'absence du citoyen CARPENT juge de paix du dit
canton, sur l'avis a nous donne par le citoyen Jean DECUIRE
et Anne Joseph BOSQUET, femme du dit DECUIRE, que le dit
jour vers les quatre heures après midi a
été tuée du tonnerre dessus du
près du dit DECUIRE, dans un meuleau de foin a la
Vaqueresse la citoyenne Aurèlie GRIMIAU, femme de
Jacques Joseph DUMOULIN, native du dit ROUSIES, auquel nous
avons reconnu qu'elle était morte de mort violente
occasionne par le tonnerre, qui l'a étouffé,
qu'elle n'avait aucune fracture. La seule marque que nous
avons reconnu en elle, est que les cheveux du cote gauche
ont été retis, auquel ont été
témoins le dit DECUIRE et sa femme dont et de tout ce
que dessus nous avons fait et dresse le présent
procès verbal pour servir et valoir que de raison, a
ROUSIES ce jour an que dessus; auquels les dits
témoins ont déclaré ne savoir signer;en
presence de Jacques Gabriel FERET, assesseur lequel a signe
avec nous." retour
B- Nicolas Blaise, volontaire du 1e
bataillon de Mozelle
L'an deuzième de la
république française, le vingt Messidor a
quatre heures après midi, le citoyen Benoist Joseph
CARPENT, juge de paix du canton de MAUBEUGE domicilie
à la commune de FERRIERE LA GRANDE, m'a remis
à moi Mathieu Joseph FERRET, officier public de la
commune de ROUSIES, 1'estrait du procès verbal de la
mort du citoyen dont la teneur suit:
"Le vingt Messidor de la
deuxième année républicaine, nous
Benoist Joseph CARPENT,juge de paix du canton de
MAUBEUGE,sur avis a nous donne par le citoyen JAUMIN,maire
de la commune de ROUSIES,que le dit jour vers les deux
heures après midi, a été noyé
dans le fosse de la redoute de la liberté du camp de
Falize territoire de ROUSIES,le citoyen Nicolas
BLAISE,canonnier volontaire du premier bataillon de Mozelle,
septième compagnie auxiliaire du sixième
régiment d'artillerie dans la douzième
compagnie dite de Lille, originaire de la commune de
FORBACH,district de SARGUEMINES,departement de la Mozelle,
fils légitime de André BLAISEet Catherine
CHENE auquel nous avons reconnu qu'il était mort
d'une mort violente occasionnée par l'eau, dont il
était entre dans l'eau pour se baigner;ont
été témoins les citoyens JEANTET et
LAROSE, canonnier du dit régiment, dont de tous ce
que dessus nous avons fait et dresse le présent
procès verbal pour servir et valoir que de raison, a
ROUSIES, le jour et an que dessus, et ont signes les dits
témoins avec nous."
retour
C- Henri Piedana,, volontaire du 1e
bataillon du district de Douai
L'an mil sept cent quatre vingt
treize, deuxième de la république
française, le huit du mois de juillet vers les sept
heures du soir, sur la déclaration qui nous a
été faite par les citoyens Quintin Joseph
COLNION, assesseur du juge de pais et Louis Joseph NEUILLES,
age de trente sept ans, journalier, Agatange Joseph BAILLON
age de trente huit ans, armurier, tous trois domicilies
à ROUSIES du décès du citoyen Henri
PIEDANA, nous Mathieu Joseph FERET, officier public de la
commune de ROUSIES, nous nous sommes transporte à la
grange du citoyen François HUVENOIT ou nous
étant assure du décès du dit PIEDANA,
les dits déclarants m'ont remis un extrait du
procès verbal du décès du dit PIEDANA
dont la teneur suit:
"Nous chirurgien major certifions
avoir été appelé au village de Rousies
pour visiter le citoyen Henri PIEDANA natif de Marchiennes,
district de Douai, département du Nord, volontaire de
la compagnie grifon premier bataillon du district de Douai
cantonné à Cerfontaine, canton de Maubeuge,
district d'Avesnes département du Nord; l'ayant
trouvé mort et avoir reconnu une forte contusion sous
l'omoplate gauche, craignant en outre une forte commotion au
cerveau, nous avons jugé à propos de lui
ouvrir le crane, que nous avons trouvé sain, mais
nous avons trouve un épanchement sous le diaphragme
et les poumons extrêmement gonflés ce qui
prouve qu'il n'y a eu d'autre cause de sa mort que de
s'être noyé, en foi de quoi nous avons fait le
présent rapport, à Rousies le huit juillet mil
sept cent quatre vingt treize le deuxième de la
république française une et indivisible.
Signé BRUNELLE chirurgien major du premier bataillon
du district de Douai, COULOMB aide chirurgien du
Gard".
Nous officiers municipaux et
assesseurs du juge de paix de la commune de Rousies, vu le
procès verbal de l'autre part il a été
délibère que le cadavre du citoyen PIEDANA
sera enterre dans le cimetière de notre paroisse ce
jourd'hui huit du mois de juillet mil sept cent quatre vingt
treize, deuxième de la république
française une et indivisible, et avons signés:
Agatange Joseph BAILLON officier municipal, Louis Joseph
NEUILLES officier municipal, Mathieu Joseph FERET procureur,
Quintin Joseph COLNION assesseur pour l'absence du juge de
paix du canton. Le dit PIEDANA est mort vers les deux heures
après midi Les dits déclarants ont signes avec
nous les jour mois an que dessus, approuves les mots en
marge la déclaration qui nous a été
faite par) et le mot cinquième raye(volontaire de la
cinquième compagnie) d'autre part. Le dit PIEDANA
reprit dans l'acte de décès ci contre,
d'après les informations prises auprès du
bataillon, il nous a été declare qu'il se
nomme Henri PIEDANA age d'environ vint et un ans, caporal de
la cinquième compagnie du premier bataillon du
district de Douai, fils de Henri PIEDANA et de Marie Joseph
DECHANT, domicilies a Marchiennes, district de Douai,
département du Nord et avons signés les jour
mois et an que dessus.
retour
D- Nicolas Cerisier, charpentier de
Rousies
L'an mil sept cent quatre vingt
treize, deuxième de la république
française, le seize du mois d'août vers les dix
heures du matin, Benoist Joseph CARPENT, juge de paix du
canton de MAUBEUGE, domicilie à FERRIERE LA G3RANDE,
m'a remis un extrait du procès verbal d'un citoyen
trouve mort, dont la teneur suit:
" L'an mil sept cent quatre vingt
treize, deuxième de la république
française, le douze août vers les six heures et
demie du soir, nous Benoist Joseph CARPENT juge de paix et
officier de police du canton de MAUBEUGE, sur l'avis qui
nous a été donne que Nicolas CERISIER avait
été assassine près la redoute du camp
de falize par un chasseur du haynaut belge, nous sommes
transportes accompagne du citoyen Nicolas JAUMIN, maire,
Agatange BAILLON officier municipal, et Mathieu FERE7
procureur de la commune de ROUSIES, dont nous avons requis
l'assistance a l'effet en leurs présences
procédé aux opérations ci après,
dont nous leur avons fait connaître l'objet, et de
Charles RENAULT, chirurgien major du cinquième
bataillon des fédérés nationaux campe
au camp de falize, aussi requis de se trouver au dit ROUSIES
pour visiter un particulier mort sur le territoire du dit
lieu, lequel chirurgien a prêté en nos mains le
serment de procéder en son âme et conscience a
la dite visite, et de déclarer la
vérité; nous avons requis le dit RENAULT
chirurgien, d'en faire la visite à l'instant,
à quoi procédant le dit RENAULT a remarque en
notre présence que le mort était debout
lorsqu'il a reçu le coup, et qu'une balle a casse le
bras droit, la partie supérieure du cubitus, et un
autre coup apporte à la partie moyenne de l'externat,
du côté droit, qui a ôté la vie du
mort qui est Nicolas CERISIER, charpentier de sa profession,
domicilie à ROUSIES, époux de Cécile
DETOURBE, desquelle déclaration il résulte que
le dit est mort de mort violente, que la cause de sa mort
est connue et que toute recherche sera informée par
témoignage, nous avons déclaré que rien
ne s'opposait à ce que le dit corps ne fut
inhumé suivant les formes ordinaires, desquelles
examen visite et déclaration il résulte qu'il
existe meurtre, que les délits sont de nature a
mériter des peines suivant la forme marquée
par la loi;nous avons en conséquent
délivré un mandat d'arrêt a l'effet de
faire conduire sur le champ le délinquant a la maison
d'arrêt du canton de MAUBEUGE, et avons ce que dessus
dresse le présent procès verbal et
signé: CARPENT, RENAULT chirurgien major, JAUMIN
maire, Agatange BAILLON off municipal, Mathieu Joseph FERET
procureur "
Nous Mathieu Joseph FERET, officier
municipal de le commune de ROUSIES, avons constate la mort
du dit Nicolas CERISIER, le jour de sa mort en ayant
été averti par le citoyen Théophile
BOSQUET, journalier , domicilie a ROUSIES, et que je me suis
transporte en ma qualité de procureur de la commune
de ROUSIES.Les dits JAUMIN maire et BAILLON, officier
municipal ont signes le présent acte de
décès comme témoins de la
rédaction du procès verval ci dessus. Fait a
ROUSIES le seize août de l'an susdit en avons
signés.
retour
E- Un inconnu, dont il est fait une
description des vêtements
Le troisième de la
République Française le vingt et un Messidor a
neuf heures trente du matin, sur la présentation du
procès verbal mortuaire qui m'a été
remis par Benoist Joseph CARPENT, juge de paix du canton de
MAUBEUGE, résidant en la commune de Ferrière
la Grande, j'ai moi, Mathieu Joseph FERRET, officier public
de la commune de ROUSIES transcrit le procès verbal
dont la teneur suit
"L'an troisième de la
République Française une et indivisible la
vingt du mois de Messidor moi Benoist Joseph CARPENT, juge
de paix du canton de MAUBEUGE, district d'AVESNES, ayant
été requis , me suis transporté en la
commune de ROUSIES, où étant dans la redoute
de la flèche du camp de falize dépendante de
cette commune de ROUSIES et assisté de Nicolas JAUMIN
maire de la dite commune nous avons trouve un cadavre
masculin gisant par terre, qui nous a paru être un
volontaire habille d'un habit bleu collet rouge, parements
rouges, passepoil blanc, un gilet de veston raye, un
pantalon de toile grise et de petites guêtres
siamoises, une paires de souliers, un col de soie noire,
auquel nous avons fait visite de poche de ses
vêtements dont il ne s'est trouvé rien dedans;
Et au même instant est survenu sur notre demande les
citoyens VARIABLE et BOUCHER, officiers de santé de
la commune de MAUBEUGE, lesquels après visite et
examen faits du cadavre nous ont dit et rapporte avoir
trouve qu'il avait reçu un coup de feu a la
mâchoire inférieure du cote droit, fracturant
toute cette partie, et un coup de sabre a la partie
intérieure du cou qui a coupe un ligament et un
vaisseau, et un autre coup de sabre a la partie
supérieure de la tête, un autre a l'oreille
droite, un autre sur l'il gauche."
D'après la visite des
officiers de sante, tous ces coups ont ete la cause de la
mort, et les dits VARIABLE et BOUCHER ont signe avec nous.
Ce fait nous avons laisse le dit cadavre en la possession
des citoyens Jean Pierre QUINZIN et Joseph BOSQUET, qui se
sont charges pour le faire inhumer suivant l'usage et ont
signes avec nous, excepté Jean Pierre QUINZAIN qui a
déclare ne savoir écrire.
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