Rousies
Avesnois
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Canton : Fourmies, arrondissement : Avesnes-sur-Helpe,
membre de la Communauté d'Agglomération Maubeuge -
Val de la Sambre.
Adhère aux : Syndicat intercommunal
d'électrification du canton de Solre-le-Château et au
syndicat mixte du Parc Naturel de l'Avesnois.
Nombre d'habitants :1142 habitants appelés les
Ferrièrois. Spot : les lamberts
Traversé par le ruisseau de Quiévelon et par la Solre, ce village doit son nom au minerai de fer qui y était exploité, tout comme l'était les carrières de marbre et de pierre.
Possession des comtes de Hainaut dès le XIVe siècle, le traité de Nimègue donne Maubeuge à la France en 1678. Le traité de Ryswick en octobre 1697 et celui de Lille le 3 décembre 1699 régle le sort des enclaves : " sa Majesté Catholique (le Roi d'Espagne) cède à sa majesté Très Chrétienne (Louis XIV) Rousies, Fier le Grand et le Petit et Beaufort " en échange de Thirimont, Bersillies l'Abbaye, le Val sous Beaumont, Montignies Sainte Christophe, Hantes et Neuville sur Sambre. Ferrière la Petite rejoint ainsi la prévôté de Maubeuge. Le château des seigneurs du village, les familles Lamoral de la Vigne, puis de Bousies, acheté ensuite par Gossuin, riche bourgeois d'Avesnes, date de la fin du XVIIIe siècle. Il abrite aujourd'hui la mairie. |
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De gueules à la fasce d'argent chargée
armes de la famille Le Brun |
Vers 1880, lors de l'ouverture du chantier de la ligne de chemin de fer Maubeuge-Hirson, quelques sépultures avaient été découvertes. Vers 1930, au lieu dit l'Hagnacroute, lors des travaux de terrassement pour l'exploitation d'une carrière furent découvertes des sépultures franques (environ 300). Il a été estimé que ces tombes dataient du IIIe au IXe siècle.
1) les poteries : en 1718 , Gille GIBON, venant de Bouffioulx (Belgique), apporta à Ferrière la Petite l'industrie de la poterie de grès qui prospéra jusqu'à la révolution. Il existait douze atelier qui occupaient près de deux cents ouvriers, qui ont fabriqué plus de 500 000 pièces. Il s'agissait de grès bleus ornés de dessins émaillés, consistant principalement en pots à bière, pots à eau ou assiettes. Les terres étaient tirés au lieu dit " les valettes " et à la cense de Rémont. Début XIXe de nombreux potiers passèrent à la faïencerie. En 1840, il restait douze poteries. Il en restait huit en 1882, six en 1892, quatre en 1903, deux en 1935.
2) le marbre : Charles de Bousies, dernier seigneur de Ferrière la Petite, possédait d'importantes carrières de marbre. S'étant enfuit à la révolution, il ne retrouva à son retour que des décombres à la place des ateliers et moulins qu'il avait fait construire. Il abandonna cette exploitation pour fonder une faïencerie.
3) la faïencerie : Charles de Bousies s'associe en 1798 avec Louis Delannoy, propriétaire du château des Vengiles à Damousies (château Lagace) pour fonder une faïencerie. Association de courte durée puisqu'en 1805, le deuxième associé devint le seul propriétaire par jugement du tribunal d'Avesnes. Peu rentable elle ferma ses portes en 1868.
4) le four bouteille : datant de 1890, il est né du regroupement de l'activité potière locale alors éclatée en plusieurs ateliers. D'un modèle très rare, il occupe une simple maison en brique, sous un toit de tuiles flamandes. Cerclé de fer, il compte dix foyers (les alendiers) qui étaient alimentés en charbon. Son diamètre intérieur est de 4,30 mètres, et extérieur de 6,30 mètres. Des trous de salure dans la partie supérieure permettaient d'obtenir le vernissage pendant la cuisson. Un musée de la faïence et de la poterie a été aménagé dans ce centre artisanal. Propriété de la commune, il est classé aux monuments historiques par arrêté du 8 octobre 1984.