Les origines
Le plateau de Falize est
certainement un lieu d'habitat ancien. En effet, en 1815,
des médailles romaines y furent découvertes et
Erneste Williame, dans ses souvenirs, écrits qu'en
1883 lorsque l'on a creusé la tranchée pour le
chemin de fer de Rousies à Maubeuge, au lieut-dit le
Petit Champ on a trouvé une quantité de
tombeaux romains formés de 6 tuiles ou carreaux en
terre rouge et divers vases ou urnes contenant des ossements
incinérés, des pièces de monnaie en
bronze ou en cuivre frappées d'une effigie à
deux têtes, sanas doute le dieu romain Janus. Ces
pièces étaient l'obole destinées
à payer Charon, autre personnage de la mythologie
romaine, qui passait dans sa barque les âmes des
défunts sur le Styx, rivière séparant
le monde des vivants et des morts. D'après Hainaut,
conservateur du musée de Bavay à
l'époque, ces vases et ces monnaies dataient du 1e
siècle après JC.
Il est très possible que
d'autres vestiges gallo-romains subsistent dans ce secteur
de Rousies situé dans l'angle formé par la
voie de chemin de fer Maubeuge-Recquignies et la ligne
Maubeuge-Ferrière la Grande et auquel on peut
accéder par la rue de la Vaqueresse.
Au XIVe siècle, Rousies
appartient au Seigneur de Beaumont, et fait partie de la dot
que Jeanne, sa fille, apporte en 1336 lors de son mariage
avec Louis de Chatillon, seigneur d'Avesnes. Une portion du
bois des Bons-Pères (un tiers), qui couvre à
l'est l'un des deux mamelons, fait partie de cette dot, les
deux autres tiers appartenant aux chanoinesses de
Maubeuge.
Le second mamelon qui domine le
village s'appelle " les hauteur de la falize ". Il
était autrefois entièrement boisé. En
1194, le comte Baudoin V, se sentant sur le point de mourir,
confirma la session qu'il avait faite sept ans auparavent
aux chanoinesses de Maubeuge de la part qu'il avait audit
bois de la Falize, ainsi que dans ceux du Tilleul, les
exemptant de tout droit d'avouerie et les rendant libres de
toute servitude.
Plusieurs actes des XIIe et XIVe
siècle font mention de Rousies. Il en existe deux de
Margueritte, comtesse de Hainaut. Par le premier, elle donne
à toujours : 1° à Henri de Rosies, en
1278, cinq journeaux de terre situés sous le
vivier du lieu, tenant à la Solre, à charge de
45 sols blancs par an, dont les deux tiers devaient
être toutefois perçus à Maubeuge ;
2° à Henri Loucet une maison et un jardin sis
également à Rousies, qui étaient
échus à la comtesse, d'un Mathieu Leclercq,
par droit de batardise. Le second titre est un vidimus
de 1340 faisant metion d'un jugement rendu par le bailli de
Hainaut, lequel ordonne que la rente de 60 livres due sur un
tordoir à Rozies-lez-Maubeuge près du moulin
de la comtesse de Hainaut se paiera au profit de ladite
comtesse en monnaie blanche courante.
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